mercredi 28 septembre 2016

Séjour à Embrun du 17 au 24 septembre 2016

    Une semaine de gaieté pour courir les sentiers de l'Embrunais
 et du Queyras ...
Michèle, Philippe racontent ces bons moments :


Jour 1 / cascade de la Pisse par les Pinées = balade gourmande-une fine couche de sucre glace saupoudrée sur les sommets environnants la nuit dernière pour magnifier le paysage, des blocs de sucre cristallisé à escalader pour corser la chose et se mettre en jambes-une cascade de 80 m de caramel qui dégouline sur des blancs en neige pour se régaler sans compter un long ruban de guimauve qui apparaît ou disparaît à son gré pour jouer à cache cache avec les beautés de la nature. Un délice pour les 22 participants de cette première.








Jour 1 : Lac de l'Hivernet. Un petit groupe attaque par ailleurs une ascension vers un lac à peine dégelé ! brrr...








Jour 2 / aiguilles de Chabrières = les jambes tricotent
Dès le départ, en voiture, j'avais remarqué sur notre droite, cette montagne en dents de scie. Pas une seconde je n'ai pensé qu'il s'agissait des aiguilles de Chabrières. A notre arrivée sur le parking, j'ai enfin compris, elles étaient là, en face de nous, elles nous attendaient, majestueuses.
Pour les 12 participants, départ corsé par la forêt  et au delà, à chaque palier, le lac de Serre-Ponçon se dévoile un peu plus à nos yeux, pour se révéler là-haut, dans sa totalité et dans toute sa splendeur.
La dernière montée pour passer entre les aiguilles fut vertigineuse ; ça tient de l'escalade, et c'est les jambes en coton et le cœur dans les godasses que nous avons gagner la face Nord pour nous installer en ligne de crête à plus de 2300 m, nous ravitailler et profiter largement du panorama à 360°, lac et montagnes, quel cocktail à savourer sans compter.
La descente à travers les estives où paissent troupeaux de moutons et de vaches fut plus bucolique, mais nous avions eu notre part de festin. Quel régal !










Ce même jour 2 : col de la Coupa, une balade a cours dans les hauts pâturages... sous les aiguilles...








Jour 3 : Les Eaux Tortes. Les "Pros" se lancent à la découverte des ruisseaux et plans d'eau dominant l'Ubaye.








Jour 3 / Embrun et plan d'eau = récréation
Et c'est parti pour les jolies colonies de vacances : rendez-vous est donné à 10h  et c'est presque en rang par 2 que les 28 participants partent à l'assaut d'Embrun via le plan d'eau. Jusqu'à la ville, la colonie s'étire, on jacasse et on rigole dans les rangs.
La montée jusque l'entrée de la ville est tout de suite moins drôle, la rue piétonne est gravie illico presto, zut le marché c'est demain, faut suivre le mouvement, pas de temps à perdre pour le lèche vitrines, l'objectif du jour : passage par  la tour Brune et  visite de la cathédrale romane du XII siècle, un joyau.
Déjà midi, les 28 randonneurs envahissent le parc et squattent aussitôt la quasi totalité des bancs pour y avaler leur casse-croûte avant de profiter d'une heure de temps libre dans la ville (pas de souci pour les CB, à cette heure, les magasins sont fermés).
Le retour, entre jardins potagers, Durance et plan d'eau, termine en douceur cette belle balade.










Jour 4 / cabane de Chargès = arrosée
Il fallait être motivé pour partir en randonnée ce matin : pluie et arc en ciel dès la porte de la résidence franchie, ciel menaçant, pas très encourageant même pour ceux qui ont opté pour la ballade au lac Saint-Apollinaire !
Super habillés, capés, sous la pluie, rien de comparable avec la rosée du matin qui mouille les pieds ou le rosé du soir qui coule pourtant à flot, à 8, nous avons cheminé jusqu'à la chapelle St-Marcellin où nous avons été rejoints par le groupe de la pétulante Denise. La chapelle était bien trop petite pour nous abriter tous. Aussitôt, le groupe est redescendu et nous, nous avons attendu encore environ ¼ d'heure espérant que la pluie se calme mais l'éclaircie n'est point venue. Alors, nous avons décidé de poursuivre jusqu'à la cabane d'Antoni où là, nous déciderions de l'attitude à prendre pour le reste du parcours.
Fallait être téméraire pour avancer dans ce paysage sauvage, détrempé, embrumé et animé par la chanson de l'eau : pluie, torrents et cascades.
Mais le ciel a entendu nos prières, un soleil timide est apparu, séchant peu à peu nos habits. Nous marchions à flanc de coteaux, entre deux 2 montagnes avec la rivière au milieu, nous avons donc décidé de poursuivre et d'y grimper à cette cabane de Chargès. Le plus dur nous attendait : encore 400 m de dénivelé en lacets, d'après le GPS, c'était toujours le dernier virage, mais il y en avait encore et encore et quand on désespérait d'y arriver, nous l'avons enfin trouvée cette 'foutue' cabane, perchée à 2206 m.
Quel soulagement et quel fierté d'avoir tenu bon jusqu'au bout. Nous nous sommes changés, nous avons mangé face au col enneigé qui se découpait à l'horizon au grès des nuages, 700 m plus haut, nous gavant de ce paysage de montagne.

Très vite nous avons pris le chemin du retour, le ciel s'obscurcissant de nouveau. Les marmottes nous ont accompagnés dans la descente, nous y avons respiré de la lavande et ouf,  nous avons échappé comme par miracle, à l'averse de fin d'après-midi. Que la montagne est belle !









Jour 4 : Lac Saint Apollinaire. Départ sous la pluie, découverte du lac et du village du dessous sous le soleil, pique nique à la terrasse d'un joli restaurant au bord de l'eau, ça marche... Le retour par un joli sentier en balcon au dessus du lac de Serre Ponçon nous offre des panoramas splendides et de nouveau une douche sévère à l'arrivée. Il ne nous manquait que les savonnettes ! Belle journée.












Jour 5 : Lac Sainte Anne de Ceillac : La perle ! Une météo éclatante nous prépare avec soin une vallée et des sommets merveilleux dans ce haut lieu du Queyras. On ne sait ou donner de la tête dans cette nature plantée de beaux mélèzes. Les cascades jaillissantes enchantent nos oreilles, et à la sortie de la forêt, les sommets acérés, blancs de neige et de glaciers nous rendent humbles et petits....
   Un premier lac dit du Miroir reflète ces merveilles dans ses eaux calmes ! Le second lac de Sainte Anne gardé par sa fidèle chapelle nous accueille comme une pierre d'émeraude dans son écrin... L'ambiance est trop sereine pour vouloir redescendre. La raison l'emporte cependant et le seul arrosage se fera à la terrasse d'un café de Ceillac. Excellente journée.












Jour 5 / hameau de Saint-Crépin = champêtre
Ça y est, la transhumance est en route, 27 têtes, bergers et chiens compris, envahissent villages et hameaux. Toute la matinée, on occupe routes et chemins, on monte, on se regroupe et on continue. Attention à ne perdre personne. On ne broute pas les jardinières très fleuries mais on les admire de même que les clochers typiques de cette zone de montagne.Ça y est, on l'a trouvé notre pré où se restaurer en contemplant la vallée de la Durance, au loin le Morgon et juste sous nos pieds, le fort du Mont-Dauphin (fortification de Vauban).Déjà l'heure de se remettre en route, nous n'irons pas plus haut, l'automne ayant montré le bout de son nez, il est plus prudent de rentrer et de regagner nos pénates aux portes de la ville.








Jour 6 / pic du Morgon = charpenté et envoûtant
Ce dernier jour, pas de volontaire pour la rando au lac de Distroit, mais gravir le Morgon n'a rien d'une balade de santé !!!
Toute la semaine, dans la lumière du petit matin et celle du soleil couchant, nous l'avons observé depuis nos balcons, aujourd'hui, le Morgon, ce grand cru, nous allons, y goûter et nous y frotter.
Après avoir laissé les voitures au milieu de la forêt, on a continué par le chemin forestier pour déboucher sur le cirque du Morgon, estive vallonnée et verte, toute en courbes, avec son chalet de berger, ses moutons que l'on ne verra pas contrairement aux marmottes, ses mélèzes disposés ça et là pour enrichir le tableau avec en fond le Morgon et ses nuances particulières de couleurs ocre voire rouge.
Là, avec un peu d'imagination, les 22 participants ont tracé comme un grand cœur : la moitié est partie par la droite par le Petit Morgon, l'autre moitié par la gauche et le ligne de crêtes, pour se rejoindre au milieu, à plus de 2300 m, au pied du Grand Morgon qui n'est pas sans nous rappeler le Canigou et ses cailloux. On pose pour la photo de groupe et chacun se trouve un petit rocher où s'adosser, se restaurer en contemplant le panorama. Le Morgon nous révèle alors tout son arôme et son  bouquet récompensant chacun pour l'effort fourni, la brume joue avec le paysage, mais que de beauté à perte de vue. Enivré, il faut attaquer prudemment la descente, une pause à l'alpage est la bienvenue, seuls au milieu de nulle part, que c'est reposant et agréable.
Ne reste plus que la forêt, où nous ferons un arrêt pour visiter l'abbaye de Boscodon édifiée au XII° siècle. Magnifique bâtiment sobre et élégant, recouvert de tuiles en bois appelées 'ancelles'.
Pour clore cette semaine ensoleillée aux portes du parc national des Écrins, poser pour la photo souvenir et souhaiter un bon anniversaire à Lili.
RDV mercredi...