samedi 30 septembre 2017

Cour St Maurice le 28 septembre 2017

   En ce début d'automne, alors que la brume dissimule encore les crêtes environnantes et que le thermomètre affiche 9°, nous sommes à nouveau 22, mais plus chaudement vêtus que la semaine dernière, à partir de Cour-Saint-Maurice, dans la rosée du matin qui nous assure un bon lavage de chaussures, à la suite d'Annie et Gérard pour un périple annoncé de 20 km !!!
   Après avoir laissé Droitfontaine dans son écrin de verdure sur notre droite, nous gagnons le point de vue du Cul de Vau, je n'invente rien, mais que c'est beau : en contrebas nous apercevons Vauclusotte et sur les hauteurs les pistes de skis du mont Miroir à Maîche.
   De là, nous gagnons Valbirin où la roche se découpe harmonieusement dans le ciel pour prendre la direction de Froidevaux que nous abandonnerons en vue d'atteindre La Grange à midi bien sonné. Joli petit village où nous dévorerons nos casse-croûte sans plus attendre, vu l'heure et les km parcourus.
   Après avoir bien profité de la quiétude de l'endroit, nous repartirons en direction de Vaucluse. Chemin faisant, nous ferons un petit détour, estimé à la louche à 100 m, mais qu'on est loin du compte et que ça monte dur la côte du Crucifix, pour découvrir une grotte dans la paroi rocheuse en bord de route.
   Après avoir admiré l'ancien prieuré, nous laissons Vaucluse derrière nous pour traverser les lieux dits Moulin du Milieu et Moulin du Bas et grimper au belvédère du Baron (480 m) qui domine la vallée du Dessoubre. Ne nous reste plus qu'à retrouver nos voitures et à remercier Annie pour ses délicieuses gaufrettes sèches et Gérard pour nous avoir fait découvrir cette partie de notre contrée, inconnue pour la plupart d'entre nous.

   Tout au long de la journée, nous nous sommes laissés envahir par la magnificence de l'été indien qui enjolive le paysage avec ses camaïeux de verts , bleus, jaunes, rouges... La nature généreuse nous a régalés avec ses colchiques dans les prés, ses dahlias et ses citrouilles dans les jardins, et quantité de champignons que nous avons cueillis dans les prairies traversées ou le long des sentiers dans les forêts de sapins ou de feuillus. Bleus, blanc, beiges... mais attention 'l'habit ne fait pas le moine', ce n'est pas parce qu'ils sont beaux qu'ils sont comestibles !

Michèle.













































mardi 26 septembre 2017

Séjour à Carry-le-Rouet du 3 au 10 septembre 2017

Une semaine de randonnées au soleil, bien remplie avec les commentaires de Michèle...
Un DVD avec vos plus belles images suivra.

Lundi 4 septembre : Rentrée des classes
Les réveils ont bien sonné, personne ne voudrait rater le départ de cette grande semaine de randonnées. Mais qu'ils sont beaux nos 'écoliers' dans le soleil matinal méditerranéen avec leurs sacs à dos, bâtons, t-shirts colorés, fin prêts pour découvrir une partie de la côte bleue aussi appelée chaîne de la Nerthe ou de l'Estaque, via Ensuès la Redonne jusqu'à la calanque Erevine.
Avec quelque appréhension, face à une feuille blanche, ils quittent le centre vacanciel et s'arment tout d'abord d'un crayon de papier pour dessiner un massif détruit par le feu l'an dernier, mais très vite avec les feutres, une palette de couleurs va exploser à leurs yeux avec la garrigue, les villages, les falaises, les viaducs, les calanques, les ports, la mer et le soleil dans un beau ciel sans nuages.
Mais pour compléter le tableau, les choses vont se compliquer,  va falloir s'appliquer à tracer encore et encore, des lignes de pleins et de déliés, sans cesse recommencer et ne pas perdre le fil... on tire la langue, on transpire, on se rince l’?il, on reste concentré, on va y arriver.

Comme le temps passe vite, petits et grands ne sont point découragés, la boucle s'est refermée, nous ne pouvons que les féliciter pour cette journée de rentrée.
















Mardi 5 septembre : Journée libérée et donc citadine
Départ en fanfare : voiture, train, quelle épopée pour gagner Marseille comme pour en sortir.
Traverser cette ville cosmopolite, emprunter la 'canebière', plutôt surfait : une avenue ordinaire avec circulation et magasins, anonyme sinon qu'elle nous conduit jusqu'au vieux port ancré au sein de la ville. Se renseigner sur le prix du poisson avant de gravir nombre de marches pour atteindre la basilique Notre Dame de la Garde surnommée la 'bonne mère' et poser à ses pieds pour la photo de groupe. Avec la montagne Sainte-Victoire, elle est l'emblème de Marseille.
Majestueuse, elle veille sur sa ville, ses habitants, ses marins et ses pêcheurs depuis des siècles. Elle domine et contemple à l'infini le panorama grandiose qui se déroule devant elle et qu'elle partage sans compter avec ses nombreux visiteurs.
L'après-midi chacun erra selon ses envies dans les vieux quartiers et pu admirer selon le parcours choisi : le château d'If, le phare du Planier, la cathédrale Sainte-Marie-Majeure, le fort Saint-Jean, l'hôtel de ville... et sur l'esplanade du bord de mer, le Mucem (musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée), acheter quelques souvenirs, se désaltérer avant de reprendre le chemin de la gare car attention, un train peut en cacher un autre, rien ne sert de se précipiter... aujourd'hui les premiers arriveront bel et bien les derniers !















Mercredi 6 septembre : Journée environnement
Le mistral s'est mis à souffler bousculant notre planning il a fallu s'adapter et donc nous voilà partis pour l'étang de Bolmon situé entre Châteauneuf les Martigues et Marignane. Il est séparé de l'étang de Berre par un étroit cordon dunaire, long de 6 kms pour une largeur de 100 à 300m et seulement 2m d'altitude, en somme le plat pays et pourtant on est loin de la mer du Nord, mais je ne vous dis pas le dénivelé du jour,  jamais pratiqué en randonnée !
Le départ se fera au pont de Jai, le groupe 2 empruntera cette longue langue de terre et reviendra sur ses pas, le groupe 1 fera le tour de l'étang en commençant par le côté terre en empruntant le chemin des pêcheurs.
Zone classée en espace naturel sensible, ce contournement nous offre une mosaïque de pinèdes, de vignes où comme à notre habitude nous grappillerons quelques grappes de raisin noir bien sucré, de prairies sèches ou humides voire de marais avec des roseaux sauvages, quelques rares fleurs et des observatoires pour guetter les oiseaux. Nous apercevrons des cygnes, des mouettes, des cormorans, des aigrettes, un flamand rose... La pause déjeuner se fera à l'ombre de pins clairsemés avec pour seule distraction les avions qui se posent ou décollent de l'aéroport tout proche. Puis nous marcherons dans les traces laissées par le groupe 2 ou tout simplement les pieds dans l'eau, en contemplant les vagues attisées par le mistral. Les kidesurfeurs et leurs ailes colorées nous offriront un spectacle fascinant pour terminer la  balade en beauté.











Jeudi 7 septembre : Journée cinéma
Le mistral persiste et ne faiblit pas, on va devoir encore changer son fusil d'épaule et faire bloc, tous ensemble tous, contre la force du vent.
Un simple aller / retour de Carro, village de pêcheurs en bordure de l'étang de Berre sur la commune de Martigues jusqu'à l'anse des Laurons par le chemin des douaniers.
On laissera sur notre droite le phare de la Couronne (village où se tourne 'camping paradis') pour passer entre le sémaphore et une très belle plage, gagner le port, très prisé des mouettes en ce matin de marché aux poissons, y découvrir la spécialité locale : la poutargue, caviar d’?ufs de muges séchés auquel je crois personne n'a goûté...
Au sortir du village, garrigue et pinède ont été la proie des flammes cet été. La boucle botanique destinée à nous faire découvrir les bienfaits et les secrets des plantes du littoral est entièrement dévastée.On avance péniblement, la tête rentrée dans les épaules, coiffée, décoiffée, il y a même un petit chaperon rose qui trottine dans ces bourrasques . Heureusement qu'on est  lestés avec nos sacs à dos bien remplis de la sempiternelle salade de carottes. La petite plage au nord de l'anse des Laurons, juste à côté de l'usine thermique électrique d'EDF, nous offre un endroit propice à l'abri des rafales pour la déguster en toute quiétude.
Le retour, poussés par le vent, se fera à vitesse grand V, seuls quelques tankers à l'horizon et quelques véliplanchistes qui se jouent du vent, nous ferons lever les yeux. On prendra tout de même le temps de se poser à une terrasse face à la plage pour souffler un peu ! 








Vendredi 8 septembre : journée mathématiques
Dès mardi soir, la montagne Sainte-Victoire fût classée en zone noire, Oh rage, Oh désespoir !
Mais aujourd'hui les massifs passent en zone rouge, alléluia, ça y est, le grand jour est arrivé. Va falloir s'accrocher, son sommet culmine tout de même à 1060m.
-Sachant qu'il a fallu 2 arrêts en bord de route pour regrouper toutes les voitures
-sachant que nous avons fait 2 fois le tour de la rotonde au centre d'Aix en Provence
-sachant qu'un arrêt supplémentaire a été nécessaire pour récupérer Hervé qui mystérieusement avait dépassé tout le cortège !
-sachant que nous avons démarré du parking des venturiers dans la forêt par le GR, chemin cimenté et très pentu, que nous avons commencé de progresser par 3 paliers de 100m avant de grimper dans les cailloux et les buis à la suite d'Hervé, chacun à son rythme jusqu'au prieuré en cours de réhabilitation, veillant à ne pas écraser une mante religieuse qui faisait son pélérinage, avant de poursuivre  notre ascension jusqu'à la croix de Provence où nous avons posé pour une nouvelle photo de groupe (20 montagnards)
-sachant que nous avons encore continué jusqu'au sommet où nous nous sommes posés à l'abri des rochers pour savourer nos casse-croûte tout en admirant le paysage qui s'offrait à nous,  récompensant au centuple les efforts fournis
-sachant que nous avons marché sur une ligne de crête assez large, l'herbe y est rare, les buis sont secs, les pierres affleurent le sol mais les nombreux kerns nous montre la voie à suivre, il faut vraiment être attentif où l'on pose ses pieds, alors 1 arrêt supplémentaire pour se relaxer et contempler à loisir les massifs environnants, 1 autre pour se regrouper avant d'entamer la descente par le sentier des plaideurs qui va s'avérer  très sinueux avec des passages de rochers escarpés, c'était prévisible, il allait falloir redoubler de prudence.
-sachant qu'après 1 palier de 200m, la pause improvisée sur ce sentier étroit et bien exposé aux rayons du soleil, s'est révélée difficile, chacun a alors continué à son rythme tout comme la mante religieuse qui redescendait ses dévotions accomplies, chemin faisant quelques cabris ont même réalisé une flèche en pommes de pins pour donner la direction à suivre jusqu'à une clairière en fond de vallée où nous fîmes une dernière pause, l'eau se faisait rare et il restait encore environ 5kms pour retrouver les voitures où nous arrivâmes à 18 heures, chapeau à tous.
Justement, où Lily a-t-elle perdu son chapeau ?
Demandez à Jean ou Louis ils connaissent la réponse.
C'est sûr, la montagne Sainte-Victoire restera bien ancrée dans nos mémoires.










Moulin de Cézanne.







Îles du Frioul.











Samedi 9 septembre : Journée de clôture
Pour la dernière, temps gris et incertain, la pluie ne saurait tarder. La majeure partie du groupe, dont je suis, décide de faire relâche et de déambuler seule avant de revenir manger au restaurant à midi, les autres optent pour une petite rando avec visite de Saint-Mitre-les-Remparts, joli village médiéval en bordure de l'étang de Berre.
Le matin, à 4, faute de pouvoir faire une petite croisière en bateau, nous avons cheminé en bord de mer, sur le parcours de santé en partance du port de Carry le Rouet et nous y avons fait une belle rencontre, Liliane 84 ans née à Colombier-Fontaine. Que le monde est petit.
A midi, que nous soyons sur le bord de mer ou à l'intérieur des terres, chacun a eu droit à sa dose de pluie pour boire son pastis.
Nous ne pouvions pas partir sans dire au revoir à Notre Dame du Rouet, aussi dès 15 heures, nous avons grimpé jusqu'à sa chapelle qui domine le bord de mer et la plage de sable fin du village, juste au-dessus du centre. Très vite la pluie nous a fait rebrousser chemin, chacun s'empressant de rentrer au bercail, les valises n'allaient pas se faire toutes seules...
















Pour ce beau séjour, Merci à Jacky, à Philippe et aux nombreux marcheurs guides bénévoles qui ont su adapter les parcours en fonction des conditions météorologiques variables et bravo à chacun pour les performances réalisées de 2 à 1060m.