On ne nous dit pas tout ; si si, Jacky nous avait bien donnée l'heure de départ,
mais sur un mail qui date de Mathusalem où seul le mot cochonnailles avait
retenu toute notre attention.
Avec le soleil qui nous offre une journée de
répit, la route de montée au Ballon D'Alsace à travers la forêt colorée par
l'automne maintenant bien installée fut un régal pour les yeux dont je ne me
lasse pas.
Sans grande surprise (inscription au repas obligatoire) nous
étions 29 au parking du monument des Démineurs à prendre le départ par le
sentier de découverte qui ouvre un large panorama sur la Forêt Noire, le Jura,
la Trouée de Belfort et au loin les Alpes Bernoises et le Mont Blanc que nous
devinerons dans la brume matinale. Et là, juste à nos pieds le lac de Sewen qui
brille telle une émeraude dans son écrin où nous trouverons suivant l'altitude :
tout en bas sapinière, hêtraie, magaphorbiée (tient j'apprends un nouveau mot,
définition ? faites comme moi ouvrez votre dictionnaire) pour terminer au sommet
par les chaumes primaires.
En cours de balade, trois photos de groupe :
Jeanne avec sa célèbre homonyme montée sur son fidèle destrier, elles sont plus
nombreuses au pied de la Vierge du Ballon quant à la table d'orientation qui
indique la Planche des Belles Filles, on n'a pas assez de doigts pour les
compter...
Puis nous partirons à travers le domaine skiable, ça monte, ça
descend, histoire de ballons vosgiens, on évite les plus grandes montées en
passant par la forêt où chacun peut traîner les pieds dans les feuilles mortes,
à cette hauteur les arbres sont quasiment dénudés. Via le Plain de la Gentiane,
nous gagnerons le Wissgrut, limite entre le Haut-Rhin et le Territoire de
Belfort, et son auberge.
On va s'y régaler d'une délicieuse soupe à la
farine, souvenir d'enfance, choucroute très parfumée pour terminer par une belle
part de tarte à la myrtille ou de fromage blanc au kirsch. Ça fleure bon le
terroir.
Repus, rassasiés, nous rebrousserons chemin sans oublier de saluer
au passage la vierge du Wissgrut. Ici, pas de champignons, c'est bien trop sec,
pas de vaches non plus, elles sont redescendues samedi dernier, restent les
bouses, attention où l'on met les pieds et quelques rares hamsters, munsters,
non asters sans oublier les bruyères, fougères et les myrtilliers.
Belle
balade sur les hauteurs du Ballon, merci à Jeanne, la Savoureuse comme la
rivière qui y prend sa source, un vrai torrent de montagne qui très vite se
transforme en rivière...
Michèle